Pourquoi les épiceries ne font pas de dons aux organismes de bienfaisance?

Nous savons tous que les épiceries se retrouvent souvent avec des surplus de nourriture et que ce surplus finit souvent à la poubelle. Cet inventaire en trop peut se produire à cause d’une erreur faite par un employé, des habitudes de consommation changeantes, la faible popularité d'un article, le mauvais temps qui amène moins de gens à l’épicerie et plus encore.

Les épiceries travaillent fort pour éviter les surplus, mais malheureusement, cela arrive.

C’est pour cette raison que FoodHero a été créé.

Mais… pourquoi les épiceries ne donnent-elles pas simplement cet excédent à des organismes de bienfaisance comme les banques alimentaires, les programmes de petit-déjeuner dans les écoles, les cuisines communautaires et les refuges pour sans-abri?

Cela semble être une solution évidente. Les épiceries ont des aliments parfaitement bons, délicieux et nutritifs en trop, et il y a beaucoup de gens dans le besoin qui pourraient en bénéficier. Alors pourquoi pas?

Il y a plusieurs raisons et quelques faits à savoir. Voici:

Plusieurs donnent déjà!

Bien qu'il ne s'agisse pas nécessairement de surplus de nourriture qu'ils donnent, de nombreux épiciers font des dons à des causes locales. Par exemple, de nombreuses succursales IGA donnent de la nourriture à des BBQ caritatifs dans leurs communautés. Certains épiciers s'associent à des programmes de petit-déjeuner locaux pour s'assurer que les enfants commencent leurs journées scolaires le ventre plein, tandis que d'autres peuvent s'associer aux banques alimentaires locales ou aux cuisines communautaires pour aider à fournir des repas chauds et nourrissants aux personnes dans le besoin.

Ces initiatives sont généralement coordonnées entre les succursales locales ou les épiceries indépendantes et les organismes de leur communauté. Il y a généralement un besoin pour un type spécifique de nourriture, ou à tout le moins un besoin de grandes quantités qui permettront de préparer facilement plusieurs repas.

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Les installations

Chaque fois que vous faites un don à une organisation qui collecte des aliments, que demandent-ils? Des articles non périssables! En effet, de nombreuses organisations caritatives n’ont tout simplement pas les moyens de stocker correctement les aliments frais ou surgelés.

Vous avez peut-être remarqué que la viande et les fruits de mer sont des articles souvent mis en vente sur l’application FoodHero, et très souvent, ces articles ont été congelés. Lorsque la viande fraîche approche de sa date de péremption, elle peut être congelée pour prolonger sa durée de conservation. Elle doit être conservée à une température constante et si on la dégèle, elle doit être cuite immédiatement.

Un individu peut acheter du bœuf à ragoût congelé, le mettre dans son congélateur et l'utiliser quand il le souhaite. Par contre, les organismes de bienfaisance ne peuvent pas utiliser seulement un ou deux plateaux de viande pour nourrir tous ceux qui viennent à eux, et ils n'ont pas les moyens de les conserver jusqu’à ce qu’ils en aient assez pour les cuisiner en grosses portions. Lorsque des articles frais comme de la viande, des produits laitiers ou des légumes arrivent, ces articles doivent être utilisés immédiatement, il n’ont souvent pas les congélateurs pour les stocker.

Le transport coûte cher

Si l'on met de côté la logistique de déplacement du point A au point B, qui peut être un défi en soi, les coûts de transport sont souvent si élevés qu’il n’y a plus d’avantages pour de nombreuses organisations caritatives. Au jour le jour, la plupart des épiceries n'ont que quelques articles excédentaires à donner et le coût (en termes d'argent et de temps) est tout simplement trop élevé.

Les quantités comptent

Nous avons mentionné la notion de quantité à quelques reprises maintenant. Pour les organisations caritatives visant à nourrir les gens, les quantités comptent vraiment. Ils ont généralement besoin de faire d'énormes portions de nourriture pour nourrir des dizaines, voire des centaines de personnes en une seule journée. Ces organisations luttent contre la faim chaque jour et aimeraient probablement pouvoir utiliser chaque once de nourriture disponible pour aider.

Malheureusement, la logistique ne le permet pas. Les repas dans ces organisations sont généralement soigneusement et efficacement planifiés, achetés, préparés et servis. Il n'y a pas beaucoup de place à la flexibilité. Lorsqu'ils s'associent à des épiceries, ceux-ci donnent de l'argent ou acceptent de donner des quantités spécifiques ou des articles spécifiques.

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La peur des représailles

De nombreux propriétaires d'épiceries craignent d'être poursuivis en justice si quelqu'un tombe malade et croit que ça provient d’un don de nourriture. En vérité, il existe de nombreuses protections légales pour les entreprises qui donnent de la nourriture au Canada, bien que ces protections puissent varier d'une province à l'autre.

Si vous travaillez avec un organisme de bienfaisance et que vous avez trouvé que c'était un obstacle pour convaincre des épiceries de donner, lisez les lois de votre province et armez-vous des connaissances pour aider à mettre les donateurs potentiels à l'aise!

Plusieurs donnent déjà!

Attendez… on l’a pas déjà dit ça? Ça vaut la peine de répéter! Oui, une épicerie est une entreprise et elle doit être rentable pour survivre. Mais la plupart reconnaissent leur responsabilité envers leur communauté et leur responsabilité envers la santé de la planète. Ils participent également activement aux initiatives qui atténuent les défis mentionnés ci-dessus. Par exemple, ici à Montréal, il y a actuellement un effort important en cours pour empêcher le gaspillage alimentaire des épiceries et les grandes chaînes participent grandement. Ces initiatives nécessitent beaucoup de coordination, de soutien, de temps et d'autres ressources. Ils en valent la peine et peuvent présenter d’énormes avantages, mais il est important de reconnaître que ce n'est (malheureusement) pas aussi simple que de déposer une boîte de nourriture devant la porte.

Étant donné l’implication du gouvernement dans ce dossier, ainsi qu’une sensibilisation grandissante des consommateurs, il est possible que des solutions soient bientôt élaborées permettant de donner encore plus de surplus de nourriture à ceux qui en ont le plus besoin.

Que pouvez-vous faire en tant que consommateur?

Le gaspillage alimentaire et les surplus alimentaires se produisent à chaque étape du cycle alimentaire, de la ferme à l'assiette. Ce n’est pas seulement la faute des épiceries. Cela dit, les épiceries font beaucoup pour réduire le gaspillage et nourrir les communautés dans le besoin. En tant que consommateurs, nous pouvons soutenir ces efforts en utilisant autant que possible FoodHero, en soutenant les initiatives en magasin pour aider les organisations caritatives locales, et même en soutenant les banques alimentaires directement par le biais de dons alimentaires ou en espèces.